En 2017, Picard Surgelés décide de mener un grand audit pour révéler les marges de manœuvre et instaurer un plan d’action pour l’écoconception des emballages de ses produits. Ce plan s’est construit autour de 3 principaux leviers : supprimer l’inutile, réduire à l’essentiel et améliorer la recyclabilité. Retour sur cette démarche engagée pour durer.

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« Avant 2017, l’écoconception n’était pas du tout dans les pratiques et les ambitions, notamment de nos fournisseurs » raconte Gilles Lapique, chef de projet emballages et chef d’orchestre de ce grand pas en avant dans l’économie circulaire. « On avait une approche technique : plus on avait de couches de matière dans un emballage et plus on apportait de fonctionnalités. Aujourd’hui, on travaille avec un outil d’Analyse de Cycle de Vie et on revient aux fondamentaux en se posant les questions essentielles : comment conserver et protéger les produits malgré la surgélation tout en les présentant de façon attractive, avec un minimum d’impacts ? ».

L’entreprise choisit pour cela d’activer 3 leviers d’action principaux, parfois simultanément, pour repenser les emballages de ses produits en tenant compte des enjeux environnementaux, tout au long de leur cycle de vie :

  • Réduire l’utilisation globale d’emballages : en supprimant des éléments inutiles qui n’apportent aucune fonction essentielle ni pour le produit (protection, conservation, transport), ni pour le consommateur (praticité, information) ; en réduisant le poids et la taille des emballages pour utiliser la juste quantité de matière ;
  • Améliorer la recyclabilité des emballages ;
  • Favoriser l’emploi de matériaux d’origine renouvelable. « Nous nous tournons vers les matériaux cellulosiques d’origine France ou Europe, quand cela est possible, et vers les matériaux obtenus à partir de déchets végétaux tels que la fibre de canne à sucre » précise Gilles Lapique. « Ceci dit, l’idée n’est pas de supprimer le plastique pétrosourcé à tout prix mais de raisonner intelligemment. Parfois, il n’y a pas de meilleure alternative pour assurer la protection et la conservation du produit ou le conditionner en grande contenance. On cherche alors à utiliser une résine plastique qui dispose d’une filière de recyclage et à réduire les épaisseurs de l’emballage ».
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Exemple avec l’évolution de l’emballage de crêpes sucrées vendues par 6
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Il combine, suppression, réduction et recyclabilité.

  • Recyclabilité : le sachet PET/PE a été remplacé par un sachet monoPE, recyclable.
  • Réduction : sa taille a été ajustée au plus près du produit pour limiter la quantité de matière utilisée (-2g par sachet).
  • Suppression : Picard a requestionné la présence de l'assiette en plastique sur laquelle les crêpes reposaient ; en effet après des tests, elle s'est révélée inutile : pas d’avantages consommateurs car l’assiette n’était pas micro-ondable, et pas d’utilité pour le produit car le sachet suffit à assurer sa protection et sa présentation. Résultat : 17 tonnes de plastique en moins par an.  
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Pour Gilles Lapique et son équipe, pour chaque projet d’écoconception, il est indispensable de trouver un équilibre entre la technique et le financier. « Nous cherchons des alternatives qui n’impactent pas le prix de vente pour nos clients » dit le chef de projet emballages. « Deuxième point de vigilance : pas d’impact non plus sur le process industriel, pour limiter les investissements. Nous privilégions le développement à façon de l’emballage afin qu’il s’adapte au process et non l’inverse ».

Question timing, il y a des moments plus propices que d’autres pour optimiser les emballages. Il est plus facile de se lancer quand la refonte du produit lui-même est en cours. Et parfois ce sont les consommateurs qui sont à l’origine d’un changement packaging. « Nous avons beaucoup d’échanges avec nos clients, notamment via notre service info consommateurs, et ils sont de plus attentifs aux emballages des produits » raconte Gilles Lapique.

Picard fait le choix de la pédagogie auprès de ses clients pour expliquer certains changements packaging qui pourraient être mal compris. La marque s’exprime directement dans les réponses adressées aux réclamations de ses clients ou sur ses réseaux sociaux, quand il s’agit de faire connaître les bénéfices environnementaux d’une action d’écoconception. « Nos fournisseurs et nos clients sont des alliés précieux pour mettre en œuvre et valider les changements packaging » explique Gilles Lapique. « Les premiers car ils analysent nos briefs, cherchent les meilleures solutions auprès de leurs fabricants et accompagnent les tests qualité que nous réalisons. Les deuxièmes car ils nous donnent des indications précieuses sur l’usage de nos produits et la perception des emballages écoconçus ».

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Un emballage optimisé pour 3 références de bûche
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La coiffe en plastique avec socle en plastique et l’étui en carton ont été remplacés par une seule coiffe carton avec socle en carton. Reste seulement une fine couche de film en plastique sur le socle carton pour garantir une étanchéité parfaite. Cette action permet de réduire l’utilisation de plastique de plus de 90%

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Du nouveau pour les escargots
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En remplacement des assiettes en plastique ou à la marge en aluminium, les escargots vendus par 12 sont désormais présentés dans une assiette en carton, déclinée en 3 modèles pour convenir aux différentes tailles d’escargots. Développée en partenariat avec le fabricant breton MARCOJEA, l’assiette est obtenue par emboutissage* et conçue à plus de 90% en fibre de cellulose ce qui lui permet d’être recyclée avec les emballages en papier-carton. 

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Grâce à ce changement, 12 tonnes de plastique par an sont évitées, tout en permettant de conserver les fonctions de l’emballage initial : maintien du process/cadence de productions, protection du produit, réchauffage au four du produit dans l’assiette.
 
* Technique qui consiste à déformer le carton en relief pour faire ressortir le motif désiré.

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La réduction de matériaux d’emballage en chiffres

Débutées en 2018, les actions d’écoconception sur les références produits Picard ont permis d’éviter la consommation annuelle de :

  • 245 tonnes de plastique;
  • 155 tonnes de carton;
  • 15 tonnes d’aluminium.
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Ecoconception des emballages : Picard brise la glace
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