La réduction à la source des emballages est à coup sûr le levier des « 3R » prioritaire pour diminuer l’impact de notre production et consommation sur la planète. C’est ce que montrent un nombre croissant de marques engagées dans la refonte et l’allègement de leurs packagings, avec moins de matière et plus de simplicité à la clé. La preuve par l’exemple, à l’occasion de la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets (SERD) dédiée cette année à la réduction des emballages, avec des industriels qui n’hésitent pas à bousculer les codes de leur marché en s’attaquant à des idées reçues ancrées parfois depuis des décennies.

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Idée reçue n° 1 : plus il y a de grammes, plus c’est haut de gamme

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Dans les bijouteries de luxe de la place Vendôme, l’écrin est souvent proportionnel à la valeur du bijou qu’il renferme. Une règle qui prévaut bien souvent pour les produits de consommation premium mais dont plusieurs acteurs ont décidé de s’affranchir... C’est le cas de la Maison Rémy Martin, le prestigieux producteur de Cognac et spiritueux, qui a décidé de casser les codes du marché (sans pour autant casser ses bouteilles !). Au programme ? La suppression du canister (l'étui en carton et en fer) sur sa gamme « 1738 Accord Royal ».

De son côté, l’épicier de luxe Fauchon souhaite repenser l’emballage de ses biscuits “F”, référence emblématique de la marque. Jusqu’ici, ce dernier était composé d’un étui en carton, d’une barquette en plastique et de sachets souples en plastique contenant du PVC, une résine qui ne dispose pas de filière de recyclage. Demain, il se passera de la barquette pour gagner en sobriété tout en continuant à véhiculer l’image qualitative de la marque.

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Idée reçue n° 2 : le verre, c'est normal si c'est lourd
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Le groupe Monin, producteur des sirops Monin et Guiot a décidé de modifier les bouteilles de ses produits vendus dans plus de 150 pays aux consommateurs comme aux cafetiers et restaurateurs. Objectif : alléger ses bouteilles phares 70cl pour économiser pas moins de 2 800 tonnes de verre.

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Pierre THEBAULT
Statut du contributeur
Responsable développement packaging chez Monin
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Nous avons dû concilier des contraintes marketing, qualité, industrielles ; ou comment conserver la forme de la bouteille (véritable véhicule et reconnaissance de l’image de marque Monin) en répondant aux enjeux de réduction (-15%) et de résistances mécaniques et thermiques. Ces discussions nous ont amené à signer les plans verriers et les maquettes 3D il y a quelques semaines. Les mouleries d’essai sont aujourd’hui en cours de conception afin de procéder à la réception des premières pièces et à la préqualification bouteilles en début d’année 2024.

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La démarche du groupe Monin fait écho à celle de la Maison Rémy Martin, déjà citée ci-dessus qui, en plus de supprimer les étuis, a entrepris d’offrir une cure d’amaigrissement à ses bouteilles  « 1738 Accord Royal » représentant 30 % de matière en moins et une réduction de 1 500 tonnes équivalent CO2

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Idée reçue n° 3 : plus le pack est épais, meilleur est le produit

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Vêtements, papiers, murs… Dans de nombreux domaines de la vie quotidienne, l’épaisseur est à juste titre synonyme de qualité et de robustesse. Dans le packaging aussi ? C’est ce qu’estiment souvent les consommateurs sans en avoir forcément conscience. Ni sans que rien ne le justifie.

Plusieurs industriels engagés dans la réduction de leurs packagings le prouvent. C’est le cas des Laboratoires Expanscience avec leur gamme de produits de soin pour bébés, Mustela. Afin de réduire à la fois la consommation de matière plastique et le poids de ses emballages, l’entreprise s’est attaquée à la réduction des parois de ses tubes. Tout en veillant, à ce que les nouveaux tubes continuent d’assurer à la fois la protection, le transport et l’utilisation de ses formules. Expanscience vise 15 % à 30 % de poids en moins sur les quelques 150 tonnes d’emballages concernés.

Mais là n’est pas le seul bénéfice. Comme l’a montré une étude de Citeo*, la réduction de l’épaisseur de la « jupe » d’un tube améliore le taux de restitution de son contenu, c’est-à-dire le rapport entre la quantité de produit que le consommateur pourra effectivement utiliser et celle affichée sur le produit. En réduisant de plus de la moitié les parois, 13 % de produit supplémentaire peuvent être utilisés tout en permettant de réduire de 33 % le poids du tube.
Autrement dit : au-delà de la réduction de l’impact environnemental lié à celle du plastique, des parois plus fines limitent aussi le gaspillage !

* Disponible pour ses clients sur leur espace client.

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Idée reçue n° 4 : plus il y a d'emballages, moins il y a de casse
 

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Quel e-consommateur n’a jamais été surpris en découvrant parfois le carton démesuré protégeant sa commande, avec du vide à l’intérieur et de nombreux éléments de calage (carton, chutes de papier, chips de polystyrène, papier bulle…) ? Une chose est sûre, les marques veillent à bien protéger leurs colis… Voire peut-être trop ?
C’est le constat fait par la distillerie artisanale Combier fondée à Saumur qui s’est lancée dans la chasse au vide et la réduction de ses emballages destinés à la vente sur Internet de ses bouteilles. Objectif ? Réduire la quantité de matière utilisée tout en répondant à l’enjeu du risque de casse des envois postaux. 

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Nom du cotnributeur
Marion PESLIER
Statut du contributeur
Responsable marketing & communication chez Distillerie Combier
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L’enjeu d’écoconception de la Distillerie Combier est de réaliser un emballage de transport allégé, assurant la protection de nos spiritueux en bouteille verre aux formes diverses. Lors de la 1re phase du projet, nous avons réalisé un audit complet de l’activité e-boutique, corrélé à un benchmark des solutions existantes sur le marché de l’emballage. À la suite du cahier des charges qui en a découlé, nous avons identifié les solutions les plus pertinentes que nous avons testées sur leur capacité à protéger le produit. La prochaine étape sera de recueillir la perception des consommateurs. Selon leurs retours, nous adapterons ou lancerons directement le nouvel emballage. Nous nous réjouissons d’avoir déjà l’assurance d’une réduction de 25 % de matière par rapport à l’emballage initial.

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Emblématique par la fragilité des produits de la distillerie, la démarche de Combier permettra d’identifier des bonnes pratiques susceptibles d’inspirer de nombreux acteurs de l’e-commerce et du secteur Vins et Spiritueux.

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Idée reçue n° 5 : plus il y a d'emballages, plus il y a de produit 

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Cavaliers, épaisseur, taille, lien… La « richesse » d’un packaging rassurerait les consommateurs. Rien n’est moins sûr comme l’estiment de nombreuses marques qui s’engagent dans une démarche de réduction, comme Bordeau Chesnel.

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Nom du cotnributeur
Capucine MARIE
Statut du contributeur
Chef de projet packaging chez Bordeau Chesnel 
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Soucieux de l’impact environnemental de ses emballages, Bordeau Chesnel a déjà réduit le poids de ses pots La Véritable de 12% sur le format 110g et de 4% sur le format 220g depuis 2018. Aujourd’hui, la marque souhaite continuer à développer sa démarche d’écoconception de ses pots. L’objectif est de diminuer davantage la quantité de plastique des unités consommateurs pour atteindre le "juste emballage". La réduction des pots permettra par la même occasion de réduire l’emballage de regroupement et d’optimiser la palettisation. Les solutions sont en cours de réflexion, tant au niveau industriel que consommateur. 

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Idée reçue n° 6 : les biscuits débarquent toujours en barquette

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La barquette est l’un des packagings les plus répandus pour la vente de biscuits. Et c’était le cas pour les « Petit Beurre Tablette Chocolat » des Biscuits Bouvard jusqu’à ce que l’entreprise familiale fondée il y a plus de 120 ans décide de s’en passer pour alléger ses emballages. D’où l’idée de remplacer la barquette entourée d’un sachet plastique par deux films. Plusieurs matériaux sont testés dans cet objectif, dont des films plastiques sans PVDC ou le papier. Avec à la clé, une réduction de 60 tonnes de plastique par an.

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Moins, c’est mieux ! Halte aux idées reçues sur les emballages
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